Pour commencer, La Vie est Belle est un film sortie en 1998, an où je n’avais qu’onze ans… Qu’est-ce qu’un enfant d’onze ans peut -il comprendre de la tragédie de l’holocauste et du génie de Benigni ? Je me souvenais de la fin, mais ça ne m’a pas dérangée du tout, au contraire, le souvenir a rendu le personnage de Guido encore plus extraordinaire et touchant à mes yeux.
Une deuxième raison pour revoir ce film est parce qu’il ne faut pas oublier le thème qu’il aborde. Je proposerais aux écoles de le montrer aux élèves chaque 27 janvier, à l’occasion de la journée de la mémoire : la Vie est Belle est délicat et mordant en même temps, j’oserais dire un mélange parfait entre comédie et drame. Il ne nous épargne pas les tragédies des camps de concentration, mais la narration reste toujours discrète, elle ne se perd jamais en vulgarités inutiles.
Enfin, si vous aviez l’occasion d’écouter de la musique sublime alors que vous lisez une belle poésie, vous ne le feriez pas plusieurs fois ? Moi, je le ferais. C’est pour ça que je n’ai pas seulement voulu revoir, mais revivre la Vie est Belle, parce que la mélodie de « Beautiful that Way » de Noà est restée dans ma tête pendant toutes ces années, comme-ci comme la poésie des scènes où Guido (Benigni) explique aux écoliers les merveilles de la race aryenne ou celle de la traduction tragi-comique des ordres impitoyables du soldat allemand dans une baraque : ce qu’on n’oublie pas est tout-à-fait quelque chose d’inoubliable qui vaut la peine de revivre. Lorsque j’associais le film à un souvenir, je parvenais toujours au mot « plaisir » et c’était à ce plaisir que j’avais envie de goûter une nouvelle fois. Et je ne me suis pas trompée, j’ai apprécié ce film à vingt-deux ans beaucoup plus qu’à onze ans, j’ai compris pourquoi à Los Angeles Sophia Loren a pu crier de joie « and the winner is… Roberto !!! ». Revoyez-le mes amis !
Belle-amie

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